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MER D'ARAL,
50°C AU MILIEU
DE PLUS RIEN
FORMAT D'IMPRESSION haute déinition :
jusqu'Ã 3 m
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OUZBÉKISTAN - Où sont passés les poissons ? La quatrième mer du globe s’est évaporée dans les sables du désert. L’Amou-Daria et le Syr-Daria ne remplissent plus cette dépression peu profonde. Les 66000 Km2 ont été divisés par six ; la concentration en sel a fait disparaître la plupart des espèces marines. C’est Staline qui, pour produire toujours plus de coton, a ordonné le premier l’irrigation intensive du désert. Ce qui reste des grands fleuves continue depuis d’être drainé vers ces cultures ÂÂavides d’eau. Au centre de la mer, dans l’île de Vozrozhdeniye aujourd’hui reliée au continent, les Russes fabriquaient des armes bactériologiques. En abandonnant la région, ils y ont oublié - entre autres - des réserves d’anthrax qui auraient été décontaminées.
La mer se mérite: 200 km en taxi bringuebalant depuis Nukus, capitale de la République du Karakalpakistan, à travers le désert par près de 50°C à l’ombre. Mais il n’y a pas d’ombre. À Moynac, ville morte, les conserveries qui faisaient sa prospérité ne sont plus que ruines. La majorité de la population à fui. Dans la lumière éblouissante, on doit se rendre à l’évidence : face à ce qui fut un port, devant les chalutiers rouillés, on ne peut que constater l’absence de la mer. Reste à photographier la catastrophe pour témoigner de la folie des hommes.